Les candidats se préparent à livrer leurs comptes électoraux
Publié dans La Vie Eco du 5/10/2007
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Le 9 octobre, dernier délai pour fournir les détails des dépenses électorales à la Cour des comptes.
Les partis assurent qu’ils seront prêts et chacun aide ses candidats à sa manière.
Proposition : adapter le plafond de 250 000 DH à la taille et à la nature des circonscriptions.
Les candidats aux législatives du 7 septembre dernier parviendront-ils à déposer à temps leurs déclarations de dépenses de la campagne électorale ? Selon le Code électoral, quiconque s’est présenté aux élections se doit de divulguer ses comptes à
On est tenté de penser que si les partis affichent pareille sérénité, c’est que leurs candidats ont déjà déposé un grand nombre de dossiers. On en est loin, assure une source à
Que risquent les retardataires ? Quels sont les justificatifs à fournir ? Selon l’article 290 du Code électoral, «chaque candidat établit un état des dépenses engagées par lui à l’occasion de sa campagne électorale auquel sont jointes les pièces justifiant lesdites dépenses». En d’autres termes, il s’agit de rassembler toutes les factures de transport, de frais de personnel, d’impression, etc.
Tout doit être justifié par facture
Qui épluche les comptes des candidats ? Tout est centralisé au niveau de
Pourquoi obliger les candidats à déclarer le détail de leurs dépenses ? Pour la bonne raison qu’il s’agit de deniers publics. Une avance de 200 MDH a été distribuée aux partis sur la base de plusieurs critères (nombre de circonscriptions couvertes, représentation au Parlement, etc.). Sur ce même budget, une somme forfaitaire de 500 000 DH a été octroyée aux petits partis pour soutenir les candidats les moins riches. Que se passe-t-il quand c’est le parti politique qui gère la totalité de l’aide ? Comment
A quoi correspond le plafond de 250 000 DH imposé par candidat et par circonscription ? Comment garantir son respect ? Si, dans l’esprit du législateur, cette aide vise à réduire les écarts entre candidats riches et candidats pauvres, elle est jugée insuffisante par les petits partis. Un simple calcul leur donne raison. Ainsi, pour les petits partis, les 500 000 DH forfaitaires répartis sur les 95 circonscriptions donnent 5 263 DH à allouer pour chacune. «5 000 DH par candidat, ce n’est même pas de quoi assurer les repas du staff. Nous avons dû contracter un crédit bancaire pour boucler le budget», assure Mustapha Adichane, du PPS. Mais, en réalité, tout dépend de l’étendue géographique de la circonscription électorale dont il est question et de sa nature urbaine ou rurale. Plus la circonscription est vaste et plus les frais d’essence s’envolent, par exemple.
Abdelhamid Khalil, membre du bureau exécutif du RNI, estime que le plafond de 250 000 DH ne correspond plus à la réalité, d’autant plus qu’il date de l’époque du scrutin uninominal. «Il faut faire une estimation plus réaliste des besoins des candidats selon la circonscription. C’est la meilleure façon d’éviter les fraudes au niveau des comptes». Certains estiment pourtant ce plafond raisonnable. C’est le cas de Abdelouahed Souheil, candidat malheureux du PPS qui déclare que la totalité de ses frais de campagne oscille entre 120000 et 130 000 DH. «Pour faire une campagne politique, c’est suffisant», assure-t-il.
Zakaria Choukrallah
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